Il est de notoriété que la danse est une discipline qui puise son origine de l’essence profonde du monde. Depuis des temps immémoriaux, elle a su évoluer et s’adapter aux diverses époques de la civilisation humaine pour la refléter ou la devancer. C’est ainsi qu’on a pu voir naître, dans la période de l’après guerre le concept de «  danse contemporaine ». Depuis, il a traversé le temps jusqu’à nous pour être incontournable dans nos sociétés modernes que la danse contemporaine interpelle, interroge, secoue et, quelquefois, malmène.

L’origine de la danse contemporaine

La danse était une discipline relativement encadrée avant les années 30. Appelée « danse classique » à cette époque, elle était régie par des règles bien définies. Aux yeux de certains danseurs, ces principes étaient plutôt contraignants. Fatigués de les supporter et de les ressasser dans leurs chairs, ceux-ci décidèrent alors d’insérer de nouveaux éléments (mouvements, figures, vêtements…) à leur danse. C’est ainsi que la « danse moderne » a vu le jour. Appréciée de tous, cette dernière commencera à être pratiquée durant plusieurs années.

Ce n’est qu’après la Deuxième Guerre mondiale que le concept de « danse contemporaine » a pris tout son sens. En 1960, deux danseurs américains du nom de Merce Cunningham et Trisha Brown révolutionnent la danse moderne en adoptant de nouveaux mouvements non chorégraphiés. Axés sur la fluidité et la légèreté, ces mouvements proposent alors, d’instaurer littéralement un nouveau rapport aux corps des danseurs. Adhérant à ce concept novateur, Alwin Nikolais démocratise la danse contemporaine en France, à travers la création du courant de « la nouvelle danse française ».

Techniques propres à la danse contemporaine

Au fil du temps, les diverses techniques de la danse contemporaine s’affirmeront tout en continuer de prôner avant tout une liberté des mouvements qui sortent des standards et des carcans. Cela implique le corps du danseur en situation mais aussi la volonté d’échapper aux carcans disciplinaires. Sur ses différents parcours, la danse contemporaine a donc interagi avec plusieurs autres disciplines comme : la littérature, le théâtre, l’art plastique, l’architecture, la vidéo… De même, si la musique contemporaine ne reconnaît que les œuvres datant des 50 dernières années, il n’en est pas de même avec la danse contemporaine. En effet, cette dernière n’est limitée par aucune donnée temporelle et ne s’interdit rien.

Une des autres particularités de la danse contemporaine et de ne se reconnaître qu’à travers des danseurs ou chorégraphes qui la revendiquent. Aux yeux de certains chorégraphes ou artistes de ce mouvements, elle est tout simplement un moyen de reconnaissance mutuelles entre sœurs ou frères d’une même discipline. À la lumière de ces révélations, on pourrait presque dire que la danse contemporaine ne se préoccupe guère des courants esthétiques, même si c’est un débat qui pourrait nous entraîner assez loin du simple cadre de cet article.

D’un point de vue visuel et là encore dans son esprit le plus pur, tantôt, la danse contemporaine semble emprunter certains mouvements des danses classiques et modernes. En d’autres circonstances, elle actualise plutôt ces mouvements pour leur ouvrir d’autres horizons. Quoi qu’il en soit, et comme on l’a compris, elle s’attache, d’abord et avant tout, à conserver sa nature profonde : la liberté.